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Notes du Plan N° 29 - 15 Mai 2024
L'enquête nationale sur l'emploi de 2022 offre un éclairage crucial sur les profils et les déterminants des jeunes NEET (ni en emploi, ni en éducation, ni en formation) au Maroc, dont la situation exige une compréhension approfondie dans le cadre des analyses du marché du travail national. Cette étude vise à enrichir les travaux déjà menés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur cette catégorie, tout en cherchant à mieux informer les décideurs politiques et sociaux, confrontés aux défis majeurs rencontrés par la jeunesse marocaine, et plus particulièrement par les jeunes NEET. Au Maroc, les jeunes âgés de 15 à 24 ans constituent une force démographique considérable, représentant environ 39% de la population de moins de 25 ans. Ce potentiel est porteur d'un dynamisme et d'une créativité précieux pour le développement du pays. Toutefois, l'accès à l'emploi et à une inclusion sociale effective demeure un défi majeur pour cette génération. L'échec scolaire, le chômage persistant, la pauvreté et l'exclusion sociale figurent parmi les obstacles principaux auxquels elle est confrontée. Dans ce panorama, les jeunes NEET, qui regroupent 25,2% des 15-24 ans, attirent une attention particulière en raison de leur vulnérabilité accrue et de leur forte corrélation avec le chômage de longue durée. Ce phénomène n'est pas isolé : à l'échelle mondiale, près d'un quart des jeunes (23,5%) relevaient de cette catégorie en 2022, bien que des disparités régionales significatives soient observées dans les taux de NEET.
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L'intersectionnalité de la participation féminine au marché du travail marocain : Une analyse comparative entre Casablanca-Settat et l'Oriental
Le marché du travail marocain est confronté à des pressions économiques et démographiques persistantes, dont la manifestation la plus notable est la baisse tendancielle du taux d’activité, un phénomène particulièrement marqué chez les femmes. En dépit d’une croissance économique significative au début des années 2000, le nombre d'emplois créés s'est révélé insuffisant pour absorber la main-d'œuvre disponible. Entre 2000 et 2019, l'économie marocaine n'a généré en moyenne que 110 mille emplois par an, tandis que le nombre de personnes en âge de travailler augmentait de 375 mille en moyenne annuelle. Ce déséquilibre a conduit à une progression rapide de l'inactivité, le taux d'activité global chutant de 53,1% en 2000 à 43,6% en 2023. La situation est encore plus préoccupante pour les femmes, dont le taux d'activité a constamment reculé, passant de 28,1% en 2000 à seulement 19% en 2023. Ce chiffre demeure considérablement inférieur à celui des hommes, qui s'établissait à 69% en 2023. L'accès des femmes au marché du travail et l'égalité des chances constituent d'ailleurs des piliers centraux du débat public et des objectifs nationaux, notamment ceux définis dans le Nouveau Modèle de Développement (NMD) ainsi que dans l'Agenda 2030 pour le Développement Durable (ODD). C'est dans ce contexte que l'étude « Analyse intersectionnelle de la participation des femmes au marché du travail marocain : Une étude comparative entre la région de Casablanca-Settat et de l’Oriental » a été menée. Son ambition est de déconstruire les déterminants structurels de l'inactivité féminine en identifiant les profils multidimensionnels des femmes les plus susceptibles d'être exclues du marché de l'emploi. L'étude se propose d'éclairer les interactions complexes entre les contraintes individuelles, sociales et contextuelles auxquelles elles sont confrontées, en adoptant une approche intersectionnelle du genre combinant méthodologies de recherche quantitatives et qualitatives. Elle vise également à analyser les entraves sociales à leur participation économique à travers une analyse comparative entre les régions de Casablanca-Settat et de l’Oriental.
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Données 2014 sur l'emploi, compte satellite
Le Maroc se trouve aujourd'hui face à des défis multidimensionnels en matière d'emploi, dont la nature et la complexité excèdent celles des périodes précédentes. Ces enjeux cruciaux se concentrent principalement sur deux axes : la création d'un volume suffisant de postes et l'évolution du marché du travail vers des emplois plus productifs et décents. Malgré des performances notables en matière d'accès aux services sociaux de base, tels que l'éducation et la santé, qui ont permis à l'économie marocaine d'atteindre des niveaux de croissance soutenus ces dernières années, ces avancées n'ont pas produit les résultats escomptés en termes de création d'emploi. L'économie nationale n'a pas, jusqu'à présent, réussi à initier une mutation structurelle indispensable pour garantir la transition vers des emplois plus nombreux, pérennes, davantage productifs et mieux rémunérés. Relever ce défi de l'emploi et offrir à chacun l'opportunité de mobiliser son potentiel au bénéfice de l'économie exige une intensification des efforts de l'ensemble des acteurs du marché du travail. Cela doit s'inscrire dans le cadre d'une approche globale, intégrant explicitement les dimensions économiques, budgétaires et institutionnelles, et prenant en considération toutes les catégories de la population affectées par le déficit d'emplois. Il est par ailleurs fondamental de souligner qu'une politique économique ne peut être véritablement efficace que si elle s'appuie sur un système d'information statistique solidement établi, cohérent et conforme aux standards internationaux.
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Paysage de l'emploi au Maroc : Évaluer les entraves à l'inclusion professionnelle
Ce rapport, fruit de la première phase d'un programme d'études sur l'emploi mené conjointement avec les autorités marocaines, met en lumière les principaux enjeux et défis du marché du travail du pays. Ce diagnostic approfondi de l'emploi s'appuie sur l'analyse de données issues principalement des enquêtes sur la main-d'œuvre, mobilisant des méthodes analytiques novatrices pour cerner les grandes tendances du marché. Les défis ainsi identifiés constitueront le point de départ d'une analyse plus poussée et de l'élaboration de stratégies ciblées lors de la prochaine phase du programme. Quatre priorités majeures se dégagent de ces travaux : accélérer la transformation structurelle pour créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité dans les secteurs à plus haute productivité ; promouvoir la formalisation et améliorer la qualité des emplois ; accroître la participation des femmes au marché du travail (PFMT) et faciliter leur accès à des emplois de meilleure qualité ; et enfin, soutenir les jeunes dans leur passage des études au marché du travail afin d'abaisser le taux élevé de chômage au sein de cette population.
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L'alignement formation-emploi au Maroc, Analyse complète
L'accès au marché de l'emploi est un processus complexe, souvent conditionné par la possession et la reconnaissance d'un diplôme, par l'étendue du capital humain et social, ainsi que par la dynamique conjoncturelle du marché du travail. Ces facteurs peuvent exposer la population active à des situations d'inadéquation entre les qualifications acquises et les exigences réelles des postes disponibles. En effet, un nombre croissant de diplômés peinent à trouver leur place, nombre d'entre eux se retrouvant au chômage ou occupant des emplois dont les qualifications requises sont bien inférieures à leur niveau de formation, créant ainsi des phénomènes de déclassement. Le déclassement constitue d'ailleurs un indicateur révélateur de la performance du marché de l'emploi. Une faible proportion d'individus déclassés témoigne d'une utilisation plus efficiente des compétences au sein de l'économie. Il est donc pertinent de s'interroger sur la proportion de personnes en emploi dont les qualifications correspondent précisément aux exigences de leur poste. Quelle est, en particulier, l'influence de la formation et du diplôme dans l'émergence d'une éventuelle inadéquation avec la profession exercée ? C'est dans cette perspective que s'inscrit la présente étude. Elle se propose d'analyser l'adéquation entre le « plus haut diplôme obtenu » et la « profession principale exercée », en s'appuyant sur les données déclarées lors du recensement de la population de 2014. L'objectif est d'identifier les diplômes les plus exposés au déclassement, de caractériser les professions occupées par leurs titulaires et les secteurs d'activité des entreprises qui les emploient. Enfin, elle approfondira l'analyse en évaluant l'impact du diplôme, de la profession et de l'activité économique sur cette adéquation, tant dans sa nature que dans son intensité.
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