EcoPress - Global News & Analysis
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GenZ212 étend la liste des lieux de manifestations ce dimanche 5 octobre
GenZ212 a annoncé de nouvelles mobilisations, ciblant 22 villes réparties à travers le pays. La liste détaillée des lieux de rassemblement, diffusée via la plateforme Discord, inclut des points névralgiques tels que le parlement à Rabat, Derb Soltane à Casablanca, ou Bab Doukkala à Marrakech, parmi d'autres places publiques et sites emblématiques. L'organisation insiste sur le caractère résolument pacifique de ces actions. Concernant le cadre légal, il est à noter que ces manifestations n'ont pas fait l'objet des déclarations officielles requises. Néanmoins, les autorités tendent à tolérer de tels rassemblements pourvu qu'ils se déroulent dans un esprit de calme et de non-violence. Il convient également de rappeler que les sit-in ne sont, pour leur part, pas soumis à l'obligation de déclaration préalable. Un examen des événements de samedi a révélé une participation en demi-teinte, marquée par une mobilisation moindre que prévue et une présence significative de mineurs. Cette affluence modérée pourrait s'expliquer en partie par le délai très court entre l'annonce des rassemblements et leur démarrage effectif, soit à peine deux heures.
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Glovo revient à Dar Bouazza, Bouskoura et Nouaceur
Les services de Glovo ont été pleinement rétablis dans l'ensemble de la province de Nouaceur, incluant Bouskoura et Dar Bouazza, après avoir été suspendus le 23 juillet dernier sur décision des autorités. Durant cette période, la plateforme avait maintenu ses opérations sur le reste du territoire national. Cette suspension faisait suite à une série de griefs soulevés par les autorités locales, pointant des manquements d'ordre sanitaire et sécuritaire. Concernant l'aspect sanitaire, il était reproché que les repas soient fréquemment exposés à l’air, à la poussière et à la chaleur, souvent mal conditionnés dans des caissons dont l'hygiène était jugée douteuse. Sur le plan sécuritaire, il avait été établi que plusieurs livreurs de Glovo présentaient des antécédents judiciaires. Des dysfonctionnements opérationnels avaient également été relevés, notamment l'utilisation d'une même moto de Glovo 24 heures sur 24 par jusqu'à trois livreurs, alors qu'elle est censée être attribuée à un seul. Par ailleurs, le comportement routier d'une partie des livreurs avait été mis en cause. Enfin, l'absence de paiement de redevances et de l'obtention d'autorisations auprès des communes de la province constituait un autre point de discorde. Suite à ces diverses observations, des ajustements ont été effectués, permettant ainsi aux choses de rentrer dans l'ordre et aux prestations d'être de nouveau assurées. En exclusivité, Glovo a également signé un accord avec le Conseil de la concurrence, clôturant ainsi définitivement ce dossier.
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Le calme revient, la GenZ s'enracine dans le paysage politique
La récente séquence de manifestations juvéniles a démontré une délicate alchimie : la liberté d'expression de la jeunesse a pu s'exercer pleinement, tandis que les autorités se sont employées à garantir l'ordre public, n'intervenant que pour réprimer les débordements. Cette approche équilibrée a efficacement endigué toute tentative d'escalade. Entre des instants de fraternisation et une vigilance constante, le climat politique du pays s'oriente vers un apaisement, bien que les défis à venir demeurent considérables. En effet, pour la deuxième nuit consécutive ce vendredi soir, les rassemblements de jeunes se sont déroulés dans le calme et la bonne humeur, conformément aux vœux des initiateurs du premier appel. Toute forme de violence ou de vandalisme, souvent le fait d'éléments extérieurs, a été fermement écartée, un point sur lequel une unanimité se dégage clairement. Cette sérénité retrouvée contraste avec les craintes suscitées par les actes violents survenus les nuits précédentes, souvent attribués à des mineurs. Le ministère de l'Intérieur a d'ailleurs précisé jeudi que 70% des participants aux débordements violents étaient des mineurs. Plusieurs dizaines de ces casseurs ont été déférés devant les tribunaux, notamment dans la région d'Agadir, tandis qu'une vigilance accrue des parents a été notablement observée. En signe de ce retour à la normalité, la Bourse a clôturé la semaine en hausse vendredi, le MASI frôlant à nouveau les 19 000 points. Si certains, mercredi et jeudi, appelaient à une plus grande fermeté sécuritaire, les autorités ont finalement, comme il se doit pour tout État de droit, maintenu la liberté d'expression tout en réprimant les actes de violence et de vandalisme. Plusieurs scènes filmées vendredi ont même témoigné d'une fraternisation entre les forces de l'ordre et les manifestants, soulignant un dialogue latent. Malgré l'anonymat de ses initiateurs et l'absence de formalités juridiques, le mouvement a indubitablement acquis sa légitimité. Son caractère pacifique, l'ampleur de la participation et l'unanimité des revendications ont suffi à lui conférer une reconnaissance, même les réponses gouvernementales, bien que parfois vagues, étant interprétées comme une admission de son existence. L'avenir, naturellement incertain, laisse entrevoir plusieurs pistes et étapes cruciales. Le gouvernement sort de cette période considérablement affaibli et une autocritique sincère est attendue de sa part. L'allocution royale traditionnelle, marquant l'ouverture de la session parlementaire d'automne le 10 octobre prochain, est guettée avec une attention particulière. Concernant les élections législatives de 2026, si leur maintien est acquis, leur calendrier exact (septembre, juin, ou plus tôt ?) reste à définir. Quoi qu'il en soit, l'électrochoc provoqué par cette jeunesse avisée et déterminée devrait imposer l'émergence de nouvelles figures politiques. Par ailleurs, le Maroc se prépare à des échéances nationales et internationales majeures : le Conseil de sécurité fin octobre, avec l'espoir d'ouvrir une nouvelle page concernant le Sahara ; la célébration des 50 ans de la Marche Verte le 6 novembre prochain ; et l'organisation de la Coupe d'Afrique. Sur le plan économique, le pays affiche une très belle année de croissance, avec environ +5,1% au premier semestre et probablement un minimum de 5% au troisième trimestre. Si l'apaisement actuel se maintient, le taux de croissance annuel devrait avoisiner les 5%, une performance honorable et indispensable pour le pays. Il convient enfin de souligner une occasion manquée durant le mandat gouvernemental actuel : l'application du Nouveau Modèle de Développement, pourtant porteur de réponses concrètes à la situation que le Maroc connaît aujourd'hui, n'a pas été pleinement mise en œuvre, à l'exception notable de la réforme de l'éducation.
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Fraude contractuelle sur l'importation de panneaux solaires chinois au Maroc
Un contrat majeur, signé entre le ministère de la Transition énergétique et une société chinoise spécialisée dans les modules photovoltaïques, se retrouve au cœur d'une polémique nationale. S'inscrivant dans le cadre de la "Stratégie nationale de la transition énergétique" et doté d'un budget de plusieurs centaines de millions de dirhams, cet accord fait l'objet de graves soupçons de surévaluation des coûts et de non-conformité, des préoccupations soulevées par l'Observatoire marocain de protection du consommateur (OMPC) et Younes Maâmar, ancien directeur général de l’Office national de l’électricité (ONE). L'OMPC dénonce avec fermeté un gaspillage considérable des deniers publics lié à ce marché, tandis que Younes Maâmar alerte sur une fraude présumée de grande ampleur. Selon l'ancien dirigeant de l'ONE, les panneaux solaires importés, dont la puissance est affichée sur les fiches techniques et documents officiels, délivreraient en réalité une capacité inférieure de 25% à celle annoncée. Contacté, Hassan Aït Ali, président de l'OMPC, a qualifié ces dérives de "particulièrement inquiétantes", pointant des problématiques multiples : financières, qualitatives, institutionnelles, sociales et stratégiques. Il a évoqué de "graves soupçons de surévaluation des coûts d’acquisition" qui pourraient se traduire par un gaspillage se chiffrant en milliards de centimes de deniers publics. Par ailleurs, il a signalé que "certains lots importés ne répondent même pas aux standards internationaux de durabilité et d’efficacité énergétique", compromettant ainsi la rentabilité escomptée des projets solaires. Hassan Aït Ali a également critiqué "l’opacité qui a entouré la passation de ce marché", une situation qu'il juge contraire aux principes de transparence et de bonne gouvernance promus par le pays. Il a mis en garde contre les risques de ces dysfonctionnements, qui "fragilisent la confiance des citoyens dans les politiques publiques" et nuisent à l'image du Maroc en tant qu'acteur de l'économie verte sur la scène internationale. Face à ces révélations, l’Observatoire exhorte à un "audit indépendant, exhaustif et transparent de ce contrat", exigeant un examen minutieux des conditions d’attribution, des prix appliqués et de la qualité des équipements livrés. L’OMPC plaide également pour "encourager davantage la production locale de panneaux solaires via des partenariats public-privé", afin de diminuer la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers et de sécuriser la chaîne d'approvisionnement. Reprenant son appel lancé sur LinkedIn aux autorités, Younes Maâmar a fourni des chiffres précis pour étayer ses allégations de fraude. Il estime que sur les 1 000 mégawatts de panneaux solaires importés de Chine par le Maroc entre juillet 2024 et juin 2025, près de 250 mégawatts n'auraient pas été effectivement livrés en termes de capacité réelle. Cette "capacité fantôme" représenterait un manque à gagner annuel supérieur à 400 millions de dirhams pour l'État. L’ancien directeur de l’ONE met directement en cause les fabricants chinois et les distributeurs marocains, les accusant d’être complices d’une "fraude organisée". Il souligne que cette situation préjudiciable pénalise non seulement les consommateurs, mais aussi l’État, notamment dans le cadre des marchés publics, et met en lumière l'absence flagrante de dispositifs de contrôle et de reddition de comptes efficaces.
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Sixième jour de contestation : nuit plus calme, heurts circonscris
Le mouvement GenZ212 a poursuivi sa mobilisation pour un sixième jour consécutif ce jeudi 2 octobre, marqué par des manifestations majoritairement pacifiques à travers plusieurs villes du royaume. Néanmoins, quelques incidents isolés ont entaché cette journée, selon nos premières constatations. Comme anticipé, les rassemblements se sont déroulés de 17h à 20h dans une atmosphère globalement sereine. Les lieux de convergence, des espaces publics dégagés tels que des places, ont été choisis afin de ne pas entraver la circulation. À Casablanca, la Place Maréchal a été le théâtre de chants réclamant "Santé" et "Éducation", sans qu'aucun affrontement ni dégât ne soit signalé. Nos reporters présents à Casablanca, Marrakech et Agadir ont confirmé que la consigne de dispersion à 20h, émise par les initiateurs du mouvement, a été majoritairement respectée, ces derniers ayant clairement indiqué : "Au-delà de 20 heures, ce qui se passe ne nous représente pas." Cependant, la soirée a vu surgir des troubles. Vers 21h, des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux ont témoigné d'actes de vandalisme dans le quartier d'Oulfa à Casablanca. Plusieurs véhicules stationnés sur l’avenue Oued Moulouya ont été ciblés, leurs pare-brises et vitres brisées. Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues, procédant à des arrestations. Plus tôt dans l'après-midi, la métropole casablancaise avait été balayée par une psychose inexpliquée, alimentée par des rumeurs infondées suggérant un ordre des autorités de tout fermer. Écoles, entreprises et commerces avaient alors baissé leurs rideaux, provoquant d'importants embouteillages sans justification concrète. Une situation qui rappelait la "panique de Casablanca" des années 1990, mais qui s'est dissipée, les commerces ayant commencé à rouvrir vers 19h30. Le déroulement pacifique de la manifestation à la Place Maréchal a sans doute contribué à rassurer les habitants. Si l'appel initial ciblait treize villes, la mobilisation s'est en réalité étendue. Des rassemblements simultanés ont eu lieu dans d'autres localités du royaume, notamment à Rabat, Tanger, Agadir, Marrakech, Meknès, Khouribga, Tétouan, Fès, et Oulad Berhil. Mais à l'opposé du calme observé à Marrakech même lors des manifestations, la fin de soirée a été marquée par des tensions dans le quartier populaire de Sidi Youssef Ben Ali, où des individus ont incendié une agence bancaire et mis le feu sur la voie publique. Malgré ces débordements ponctuels à Casablanca et Marrakech, le mot d'ordre général est demeuré le calme. Dans de nombreuses régions, les manifestants ont même exprimé leur reconnaissance aux forces de l'ordre pour leur rôle dans le maintien de la sécurité, offrant une image contrastée avec les violences et destructions constatées la veille, le 1er octobre. Cette tendance, si elle se confirme, et tout porte à croire que ce sera le cas, augure des manifestations pacifiques, gérées sans intervention policière majeure, respectant des horaires et des lieux raisonnables pour prévenir tout débordement. La violence et le vandalisme ont clairement suscité une réprobation unanime.
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Psychose inexpliquée à Casablanca : les autorités n'ont émis aucune consigne de fermeture ni d'évacuation.
Casablanca a été le théâtre d'une psychose généralisée et injustifiée ce jeudi après-midi, suite à la propagation d'une rumeur infondée concernant de prétendues instructions officielles d'évacuation des lieux de travail et de fermeture des commerces. Cette fausse alerte a entraîné des perturbations majeures, allant de la fermeture anticipée de nombreuses entreprises et magasins à une panique palpable dans les écoles, où parents et directions se sont hâtés de récupérer ou de libérer les enfants. La capitale économique s'est ainsi retrouvée paralysée par des embouteillages monstres, témoins de l'ampleur de cette rumeur. Pourtant, Médias24 est en mesure de confirmer, auprès de sources officielles, qu'aucune directive de fermeture ou d'évacuation n'a été émise, ni par les autorités centrales, ni par les instances locales. La psychose qui s'est emparée de la ville était totalement infondée. En réalité, l'origine de cette vague de panique semble liée à la tenue d'une manifestation prévue à 17h sur la place Maréchal. Par mesure de précaution, certaines entreprises situées à proximité avaient décidé de libérer leurs employés dès 16h. Cette initiative, relayée de proche en proche, a malheureusement dégénéré en une rumeur incontrôlable, provoquant la fermeture d'une partie significative des commerces casablancais. La situation est revenue à la normale progressivement en fin de journée. Les commerces ont commencé à rouvrir leurs portes dès 19h, tandis que le rassemblement sur la place Maréchal s'est déroulé dans le calme et la sérénité, se dispersant peu avant 20h, comme l'a retransmis Médias24 en direct. Il est à noter que la manifestation organisée la veille, mercredi 1er octobre, à Sidi Bernoussi, s'était également déroulée dans un ordre impeccable. Casablanca n'a pas été la seule ville touchée par ce phénomène de rumeurs infondées ; des alertes similaires ont été signalées à Rabat et à Tanger.
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Violences et vandalisme : la forte implication des mineurs interpelle
Le mouvement GenZ212, initialement né de revendications légitimes d’une jeunesse consciente et connectée, a rapidement dévié de sa vocation première. Dans plusieurs villes, les figures initiales de la Génération Z ont été supplantées par des mineurs, parfois âgés d’à peine 12 ans, devenus les principaux acteurs de la casse et du vandalisme. Cette transformation radicale soulève de sérieuses questions quant aux rôles parental et sociétal. L’intrusion massive de ces jeunes mineurs a métamorphosé le caractère des manifestations, les détournant de leur objectif de protestation pour les transformer en scènes de violence et de dégradations. Des incidents particulièrement graves ont été rapportés la nuit du 1ᵉʳ octobre, notamment à Agadir et à Salé, où les débordements semblaient davantage alimentés par une énergie brute et incontrôlée que par une conscience politique, ciblant délibérément le bien public. Le constat dressé par le ministère de l’Intérieur est éloquent : 70% des participants à ces actes étaient des mineurs, une proportion qui a même atteint 100% dans certains groupes impliqués. La présence aussi massive de mineurs, parfois très jeunes et engagés dans des actes de vandalisme à des heures tardives, interpelle directement sur la responsabilité parentale. Cette absence d'intervention de l'autorité domestique n'est pas un simple détail sociologique ; elle révèle un effacement des cadres familiaux, une défaillance d'encadrement qui fait peser sur l'espace public des responsabilités éducatives qui auraient dû être assumées en amont. La société se trouve ainsi à devoir gérer une violence qui aurait dû être contenue par l'autorité parentale. Il est impératif de souligner que "casser ne construit rien. Casser, c’est effacer l’espace du dialogue." Pourtant, les revendications initiales de cette contestation demeuraient profondément légitimes : l'accès à une meilleure santé, à une éducation solide, à l'emploi et à la dignité. Autant d'aspirations fondamentales portées par une génération désireuse de prendre son avenir en main. Malheureusement, cette dérive vers le vandalisme brouille les cartes, réduisant considérablement le capital de sympathie dont bénéficiaient ces demandes et décrédibilisant, par la violence, des exigences pourtant universellement reconnues. Interrogé par Médias24, le Dr Fouad Benbouazza, psychologue et sociologue, analyse cette crise comme un phénomène qui dépasse la seule dimension conjoncturelle. Il observe que la socialisation parentale a perdu son monopole éducatif, désormais concurrencée par l'influence omniprésente des portables, des réseaux sociaux et de l'intelligence artificielle, qu'il qualifie de "socialisation de l'everywhere". L'école porte également une part majeure de responsabilité dans cette dérive, selon le Dr Benbouazza. Il dénonce une "faillite éducative" de l'école néolibérale, qui perçoit l'enfant comme un client plutôt qu'un être, ainsi qu'une "faillite de l'école publique", devenue une institution sans âme où l'élève ne bénéficie pas du traitement favorable à sa dignité. Cet espace public éducatif concentre désormais des "phénomènes morbides", où l'absence de sens critique et d'innovation dans le système éducatif marocain entretient un sentiment de peur et de passivité. Le Dr Benbouazza met également en lumière l'impact de la mondialisation, qui n'a pas seulement transformé l'économie, mais a aussi généré une profonde pression psychosociale sur la jeunesse marocaine. Le système économique actuel, par ses exigences élevées et ses valeurs de performance et d'indépendance, engendre un sentiment de culpabilité chez les jeunes qui peinent à suivre ce rythme soutenu. Enfin, notre interlocuteur insiste sur la responsabilité du gouvernement et des institutions politiques. Selon lui, les jeunes ne croient plus à la légitimité de ces institutions, comme en témoignent un taux d'abstention élevé lors des élections et l'incapacité du système politique marocain, encore fortement ancré dans la tradition, à intégrer la modernité politique occidentale. Ce manque d'écoute institutionnelle ne fait que renforcer leur désenchantement, les jeunes d'aujourd'hui ne se sentant ni représentés politiquement ni identifiés aux modèles qui leur sont proposés.
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Leqliâa : Le véritable déroulement de l'attaque contre la Gendarmerie
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la localité de Leqliâa, relevant de la province d’Inezgane-Aït Melloul, a été le théâtre d’une vague de violence inouïe. Ce qui avait débuté par des rassemblements, s’inscrivant dans le sillage du mouvement GenZ212, a rapidement dégénéré en une agression organisée et brutale contre le poste de la Gendarmerie royale. Environ 200 assaillants, organisés et armés de pierres et d’armes blanches, ont pris d’assaut la brigade territoriale. Les premiers jets de projectiles ont été suivis d’une tentative de forcer l’entrée, où les battants métalliques ont été arrachés puis incendiés, dans une claire intention de pénétrer les lieux et de s’emparer d’armes et de munitions. Des couteaux ont également été lancés en direction des gendarmes, témoignant de la détermination des agresseurs. Dépassés par la brutalité de l’offensive, les gendarmes ont d’abord riposté avec des bombes lacrymogènes. Cependant, l’arrivée de renforts pour les assaillants a intensifié les affrontements. Certains ont réussi à franchir l’enceinte, s’emparant d’un véhicule 4x4 et de cinq motos de service, qui ont été incendiés sur place, devant la brigade. Le sinistre s’est propagé à une partie du bâtiment, dont les murs calcinés et la fumée dense ont marqué le paysage nocturne du quartier. Poursuivant leur vendetta, les agresseurs se sont ensuite dirigés vers les habitations des gendarmes et de leurs familles, situées non loin du poste, vandalisant deux véhicules civils stationnés dans la résidence. Face à cette escalade d’une extrême violence, les éléments de la Gendarmerie royale ont fait usage de leurs armes de service, agissant en état de légitime défense, comme l’attestent les images des caméras de surveillance. Le procureur général du Roi près la cour d’appel d’Agadir a communiqué un bilan lourd : trois morts parmi les assaillants et huit gendarmes blessés suite à ces actes de destruction et d’incendie criminel. Au lendemain de ce chaos, le poste de gendarmerie arborait les stigmates de l’assaut : portes éventrées, murs noircis et vitres brisées. Les habitants de Leqliâa, encore sous le choc des détonations et des cris, peinent à réaliser la violence des événements. Une enquête judiciaire a été ouverte sous la supervision du parquet compétent. Elle devra faire la lumière sur l’identité des assaillants et les circonstances exactes de cette tentative de prise d’assaut, qualifiée de gravissime et de caractère criminel par les autorités.
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Cinq ans plus tard, les demandes de la GenZ toujours sans réponse
Cinq ans après leur formulation, les aspirations de la jeunesse marocaine concernant la santé, l'éducation, l'emploi et la culture, recueillies lors des séances d'écoute de la Commission spéciale sur le modèle de développement en 2020, conservent une résonance frappante. Pour saisir pleinement les racines de la colère actuelle des jeunes, il est éclairant de (re)découvrir ce document précieux, dont la pertinence perdure. En effet, il y a cinq ans déjà, les paroles recueillies lors de ces consultations faisaient écho aux revendications aujourd'hui portées par la GenZ. Dans le cadre de l'élaboration du Nouveau Modèle de Développement (NMD), une vaste opération d'écoute citoyenne avait été déployée en 2020, impliquant toutes les parties prenantes, et notamment les jeunes. Cette initiative ciblait les jeunes Marocains âgés de 15 à 30 ans. Elle avait permis de collecter plus de 3 350 contributions auprès de lycéens et d'étudiants issus des douze régions du Royaume et de quinze universités. Des ateliers spécifiques avaient également réuni une centaine de jeunes engagés dans les sphères associative, politique et culturelle, afin d'approfondir la réflexion sur leur inclusion socio-économique, leur participation citoyenne et les modalités de leur expression culturelle. Ces consultations avaient offert une tribune à une génération désireuse d'exprimer ses aspirations, ses préoccupations et ses propositions concrètes. Le rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) en avait dressé une synthèse limpide : la jeunesse marocaine aspire à une autonomie économique accrue, à une éducation équitable et de qualité, à un accès juste au marché du travail, à des espaces propices à l'expression culturelle, et, par-dessus tout, à une participation effective aux décisions qui façonnent son futur. Il apparaît crucial de revisiter ces propositions formulées en 2020, car bon nombre des revendications actuelles se trouvaient déjà consignées avec force et clarté dans le rapport du NMD. Au premier rang de leurs attentes figurait l'accès à une autonomie économique renforcée, considérée comme la clé de voûte de l'inclusion sociale et de la participation citoyenne. Pour y parvenir, les jeunes réclamaient l'obtention de moyens concrets : compétences actualisées, expériences valorisantes et ressources financières adéquates. Un paradoxe frappant émergeait toutefois de ces échanges : malgré un fort sentiment d'appartenance à la nation, ils partageaient une perception unanime d'une discrimination sociale omniprésente. Que ce soit au sein du système éducatif, dans l'accès aux soins de santé, à la culture ou, plus particulièrement, sur le marché du travail, cette inégalité des chances était vécue comme une source majeure de découragement et un puissant facteur incitant à l'émigration. L'éducation et la formation étaient identifiées par les jeunes comme des obstacles majeurs à leur pleine inclusion socio-économique. Un constat récurrent soulignait le manque d'adéquation entre les parcours de formation et les exigences du marché de l'emploi. Par ailleurs, la qualité des contenus pédagogiques et des infrastructures d'apprentissage était jugée inégale, une disparité que la pandémie de COVID-19 avait cruellement accentuée en révélant les inégalités d'accès aux outils numériques, limitant ainsi l'efficacité de l'enseignement à distance malgré sa reconnaissance. Quant au marché du travail, les jeunes mettaient en exergue une réalité complexe : il était perçu comme particulièrement difficile d'accès, notamment pour les diplômés. L'exigence systématique d'une expérience préalable, souvent inatteignable pour les primo-demandeurs, constituait une barrière majeure. Plus préoccupante encore était la dénonciation d'une préférence accordée aux relations personnelles et familiales, au détriment manifeste du mérite et des compétences. Face à ces défis, la jeunesse avait formulé des propositions concrètes pour stimuler son inclusion : elle suggérait la mise en place de programmes de mentorat et de coaching, le développement de l'entrepreneuriat et de l'innovation, une facilitation de l'accès au financement pour les jeunes porteurs de projets, et une promotion accrue de la formation professionnelle et de l'alternance. Par ailleurs, et bien que ce point ne figure pas parmi les revendications directes des manifestations actuelles de la GenZ, la jeunesse marocaine consultée en 2020 avait vivement exprimé son besoin crucial d'espaces d'expression culturelle et artistique. Les constats étaient sans appel : les infrastructures culturelles étaient jugées insuffisantes, excessivement centralisées et peu adaptées aux besoins, tandis que le soutien aux jeunes artistes et créateurs faisait cruellement défaut. En réponse, des propositions concrètes avaient été avancées pour transformer ces lieux en espaces ouverts, dynamiques et accessibles, notamment par la décentralisation des infrastructures, le soutien actif à la création artistique et aux initiatives locales, ainsi que l'intégration de l'éducation artistique et culturelle dans les programmes scolaires. Alors que l'on reproche parfois à la jeunesse actuelle de ne pas s'engager dans les cadres institutionnels ou politiques, il est essentiel de se souvenir qu'il y a cinq ans, ces mêmes jeunes avaient clairement identifié trois obstacles majeurs à leur participation citoyenne et politique : une profonde méfiance envers les institutions et les partis, le sentiment de ne pas être réellement pris au sérieux, et un manque criant de transparence dans les processus décisionnels. Pour y remédier, leurs propositions s'orientaient vers une refonte structurelle, incluant l'instauration de mécanismes de consultation et de dialogue réguliers, le renforcement de leur représentativité au sein des instances décisionnelles, et une sensibilisation précoce à l'engagement civique dès le plus jeune âge. En 2020, toutes ces attentes et propositions avaient été minutieusement consignées dans le rapport du NMD, dessinant ainsi une feuille de route explicite pour une meilleure inclusion de la jeunesse dans le développement national. Pourtant, cinq ans plus tard, le constat est sans appel : bon nombre de ces préoccupations fondamentales demeurent d'une actualité brûlante. L'éducation persiste à être inégalitaire, l'accès à l'emploi est encore largement perçu comme entaché de népotisme, les espaces culturels restent désespérément insuffisants, et la confiance envers les institutions demeure fragile. Les manifestations récentes des jeunes, portées par les revendications en matière de santé et d'éducation, agissent comme un rappel éloquent : leur voix, exprimée il y a cinq ans, n'a manifestement pas été suffisamment écoutée ni traduite en actions concrètes.
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Le bilan de l'attaque de la Gendarmerie royale à Leqliaa atteint 3 morts
Trois personnes ont trouvé la mort lors de l'attaque perpétrée mercredi soir à Leqliaa contre les locaux de la brigade territoriale de la Gendarmerie royale. Un nouveau bilan, communiqué ce jeudi 2 octobre par le porte-parole du ministère de l'Intérieur, précise que ces trois victimes ont succombé à des blessures par balles lors de cette tentative d'intrusion violente. Dans la soirée du mercredi 1er octobre 2025, les éléments de la Gendarmerie royale à Leqliaa se sont vus contraints de faire usage de leurs armes de service pour repousser une offensive menée par des groupes d'individus. L'objectif clair de ces assaillants était de s'emparer de munitions, de matériels et d'armes de service appartenant à la brigade. L'agression a débuté par des jets de pierres, les assaillants, organisés en groupes, tentant de prendre d'assaut les locaux. Les forces de sécurité ont, dans un premier temps, riposté par l'usage de bombes lacrymogènes, agissant en situation de légitime défense face à cette première vague. Cependant, loin de se décourager, les attaquants sont revenus à la charge, cette fois munis de couteaux et d'autres armes blanches. Ils sont parvenus à pénétrer dans l'enceinte de la brigade, réussissant à la prendre d'assaut et à s'emparer d'un véhicule ainsi que de quatre motos de la Gendarmerie royale. Le chaos s'est poursuivi avec l'incendie du véhicule dérobé et d'une partie du bâtiment de la brigade, avant qu'une nouvelle tentative de vol de munitions, de matériels et d'armes de service ne soit entreprise par les assaillants.
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Le 1ᵉʳ octobre, 70% des vandales étaient des mineurs (ministère de l'Intérieur)
La soirée du mercredi 1ᵉʳ octobre a été marquée par une recrudescence des actes de violence et de vandalisme dans plusieurs régions du Royaume. Un incident particulièrement grave a été enregistré dans la localité de Leqliâa, située dans la préfecture d’Inezgane-Aït Melloul, où un poste de la Gendarmerie royale a été la cible d'un groupe. Suite à cette deuxième nuit d'agitation, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a présenté un nouveau bilan détaillé ce jeudi 2 octobre, apportant des précisions sur ces événements troublants. Selon le ministère, les autorités publiques ont poursuivi leurs interventions réglementaires le mercredi 1ᵉʳ octobre, conformément aux dispositions constitutionnelles et légales visant au maintien de l’ordre public et à la protection des droits et libertés. Ces actions s'inscrivaient dans le cadre de leurs responsabilités institutionnelles, gérant diverses formes de protestation tout en s'assurant de garantir la sécurité et l’ordre publics et de prévenir toute menace aux personnes et aux biens. Cependant, certaines de ces manifestations ont rapidement dégénéré en attroupements portant gravement atteinte à la sécurité et à l’ordre publics, émaillés d'actes de violence et de vandalisme. Le porte-parole a souligné avec préoccupation la forte implication de mineurs, qui représentaient plus de 70% des participants. Ces troubles ont été caractérisés par l’usage d’armes blanches, des jets de pierres, l’explosion de bouteilles de gaz et des incendies de pneus. L'ampleur de ces actes de violence et de vandalisme s'est aggravée dans plusieurs zones, avec des attaques ciblées à l’aide d’armes blanches et des intrusions dans des bâtiments publics et des locaux de services de sécurité. L’exemple de Leqliâa est éloquent : un groupe a tenté de s’emparer de munitions, d’équipements et d’armes de service mis à la disposition des éléments de la Gendarmerie royale. Cette tentative a contraint les gendarmes à faire usage de leurs armes de service, dans un cadre de légitime défense, entraînant malheureusement trois décès. Il est d'ailleurs particulièrement préoccupant de noter que la participation d’enfants et de mineurs a atteint, dans plusieurs cas, 100% des groupes impliqués dans ces troubles. En réponse à ces débordements, les procédures légales nécessaires ont été immédiatement engagées à l’encontre des personnes soupçonnées d’implication dans ces actes criminels, sous la supervision du parquet compétent. Un certain nombre de majeurs ont été placés en garde à vue, tandis que des mineurs ont fait l’objet de mesures de rétention, pour les besoins de l’enquête. Le ministère a insisté sur le strict respect des garanties et règles procédurales prévues par la loi, assurant la préservation des droits et libertés. Le ministère de l’Intérieur a, par cette communication, réaffirmé son engagement à assumer ses missions de maintien de l’ordre public et de garantie des droits et libertés dans leur cadre légitime et légal. Les autorités publiques continueront de mener les opérations réglementaires et sécuritaires pour interpeller toutes les personnes impliquées dans les actes de violence et de vandalisme, avec la fermeté et la rigueur qu’exigent leurs responsabilités, tout en respectant strictement les compétences et prérogatives légales. Enfin, il a été souligné que toutes les mesures juridiques seront prises, sans complaisance ni indulgence, afin d’établir les responsabilités légales de toute personne avérée impliquée et d’appliquer les conséquences judiciaires conformes aux procédures établies, sous la supervision du parquet et dans le respect de la primauté de la loi.
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GenZ : les manifestations dégénèrent en violences urbaines
Les manifestations initiées par le mouvement GenZ212 ont connu, dans la nuit de mercredi à jeudi, une nette escalade, basculant de leur cadre pacifique revendiqué initialement vers des actes de violence et de vandalisme généralisés. Cette détérioration marque le cinquième jour consécutif de protestations. Ce mercredi, les incidents se sont multipliés et étendus à un nombre de villes bien supérieur aux treize localités où le mouvement avait initialement appelé à se rassembler. Des grandes métropoles aux centres urbains, des villes comme Casablanca, Tanger, Meknès, Marrakech, Taroudant, El Kelâa des Sraghna, Rabat, Béni Mellal, Guercif, Fès, Tinjedad, Sidi-Bibi et Ben Guerir, entre autres, ont été touchées par ces troubles. Cette spirale de violence n'était pas inédite, une première vague ayant déjà été observée la nuit précédente, entraînant des actes de vandalisme et des poursuites judiciaires contre 193 personnes. La nuit du mercredi 1er octobre a vu ces débordements se reproduire, la seule variation étant l'étendue géographique des troubles, les manifestations ayant échappé à tout contrôle. Dans plusieurs localités, notamment Meknès, Tanger, Kénitra, Taroudant, Sidi-Bibi et Ben Guerir, des jeunes, certains cagoulés, ont directement affronté les forces de l'ordre, d'abord par des jets de pierres, puis par des charges violentes. Les incidents les plus graves ont été rapportés à Salé, Lqliâa et Sidi Bibi, ces deux derniers centres urbains étant situés au sud d'Agadir. À Salé, des casseurs ont semé la destruction, incendiant une agence bancaire et dispersant ses documents, renversant et parfois incendiant plusieurs véhicules des forces de l'ordre, et pénétrant même dans un supermarché. Face à cette situation, les forces de l'ordre ont dû faire appel à des renforts et recourir à l'utilisation de canons à eau. Un événement dramatique a eu lieu à Lqliâa, dans la province d'Inezgane-Aït Melloul, où un groupe de contestataires a attaqué et tenté d'investir le centre de la Gendarmerie royale. Cette agression, visant à s'emparer de munitions, de matériel et d'armes de service, a malheureusement entraîné la mort de deux assaillants, touchés par des tirs de légitime défense. D'autres individus participant à l'attaque ont également été blessés. Le vandalisme par le feu a également marqué la nuit. À Taroudant, après des affrontements avec les forces de l'ordre, certains manifestants ont mis le feu au siège de la préfecture. Un incident similaire s'est produit à Sidi-Bibi, au sud d'Agadir, où le siège de la commune a été incendié par des participants aux manifestations. À Marrakech, dans le quartier de Sidi Youssef Ben Ali, des échanges de jets de pierres ont opposé des contestataires aux forces de l'ordre, qui ont finalement réussi à rétablir l'ordre. Des situations comparables ont été enregistrées à Témara, El Kelâa des Sraghna et Meknès, entre autres, donnant lieu à des interpellations et des blessés. Face à l'ampleur de ces actes, un responsable de la présidence du ministère public a affirmé, au milieu de la nuit, que les parquets de l'ensemble des tribunaux du Royaume interviendraient avec la plus grande fermeté et rigueur pour traiter les faits de sabotage, d'incendie volontaire et de violence. Ces instances présenteront des réquisitoires devant les tribunaux afin de solliciter des peines exemplaires à l'encontre des auteurs de ces troubles. Il a été rappelé que de tels actes sont passibles de peines pouvant atteindre vingt (20) ans de prison, et qu'en présence de circonstances aggravantes, la sanction pourrait aller jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité. Dans ce contexte tendu, le mouvement GenZ212 a diffusé, vers 22h30 ce mercredi, un communiqué sur Discord invitant sa communauté à débattre de la proposition de dialogue émanant du gouvernement. Toutes les localités n'ont cependant pas été le théâtre de ces débordements. À Casablanca, plus précisément à Sidi Bernoussi, les manifestations se sont déroulées dans un climat pacifique, sans aucun acte de violence. La ville d'Agadir a également connu des rassemblements tranquilles, tandis qu'aucun rassemblement n'a été constaté à Inezgane par le reporter présent sur place.
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