Les indices des valeurs unitaires à l'importation et à l'exportation ont enregistré un net recul au deuxième trimestre 2025, selon les dernières données disponibles. Les importations ont vu leurs valeurs unitaires chuter de 5,7%, tandis que les exportations ont diminué de 0,8% par rapport à la même période de l'année précédente. La baisse significative de l'indice des valeurs unitaires à l'importation, s'établissant à 5,7% sur le deuxième trimestre 2025 comparativement à 2024, s'explique par un repli généralisé. Cette tendance est principalement due aux baisses observées dans l'«énergie et lubrifiants» (-19,2%), les «produits finis d’équipement agricole» (-21,0%), les «produits finis de consommation» (-6,0%), les «produits finis d’équipement industriel» (-4,9%), les «produits bruts d’origine animale et végétale» (-4,5%), les «demi-produits» (-4,4%) ainsi que l'«alimentation, boissons et tabacs» (-1,7%). Du côté des exportations, l'indice des valeurs unitaires a également fléchi, enregistrant une diminution de 0,8% sur la même période. Ce recul est imputable à la contraction des valeurs unitaires de plusieurs catégories de produits, notamment les «produits bruts d’origine animale et végétale» (-25,0%), l'«énergie et lubrifiants» (-12,1%), les «produits bruts d’origine minérale» (-11,0%), les «produits finis d’équipement agricole» (-12,4%), les «produits finis d’équipement industriel» (-5,8%), les «produits finis de consommation» (-2,1%) et l'«alimentation, boissons et tabacs» (-0,9%). Toutefois, la hausse notable de 9,8% des «demi-produits» a contribué à atténuer cette tendance baissière globale des exportations.

L'économie nationale a enregistré une nette accélération de sa croissance au deuxième trimestre 2025, s'établissant à 5,5%, contre 3% durant la même période de l'année précédente, selon l'arrêté des comptes nationaux. Cette dynamique positive a été portée par une hausse de 5,5% des activités non agricoles, tandis que le secteur agricole a également contribué avec une progression de 4,7%. Cette expansion a principalement reposé sur la demande intérieure, et ce, malgré un contexte caractérisé par une inflation maîtrisée mais aussi par une aggravation des besoins de financement de l'économie.

L’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» a enregistré un léger recul de 0,1% en août 2025, par rapport à juillet 2025. Cette évolution est la conséquence de plusieurs dynamiques, notamment une baisse des prix de 0,2% dans les «Industries alimentaires», de 0,6% pour l'«Industrie d'habillement» et de 0,5% au sein de la «Métallurgie». À l'inverse, une hausse de 1,5% a été observée dans la «Fabrication des machines et équipements». Par ailleurs, les indices des prix à la production des «Industries extractives», de la «Production et distribution d'électricité» et de la «Production et distribution d'eau» sont restés stables au cours du mois d'août 2025.

Les récentes données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2024 mettent en lumière des bouleversements démographiques profonds au Maroc. Ces révélations soulignent une nette décélération de la fécondité, une urbanisation grandissante, un vieillissement progressif de la population ainsi qu'une tendance marquée à la nucléarisation des structures familiales. L'ampleur de ces évolutions n'a pas échappé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Lors de la dernière Fête du Trône, le Souverain a insisté sur la nécessité de prendre en considération ces « transformations démographiques, sociales et spatiales » pour l'élaboration et la mise en œuvre des futures politiques publiques. Fidèle à ces Hautes Orientations Royales, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a entrepris une première analyse approfondie des implications de cette dynamique démographique. S'appuyant sur les résultats du RGPH 2024 et enrichie de projections jusqu'à l'horizon 2040, cette étude met en exergue les défis majeurs engendrés par ces mutations, tout en dégageant de nouvelles opportunités pour la concrétisation du Nouveau Modèle de Développement (NMD). En effet, la conjugaison de la baisse de la natalité, du vieillissement démographique, de l'expansion urbaine rapide et de la redéfinition des modèles familiaux exige une adaptation proactive des stratégies gouvernementales. Cela concerne des domaines aussi variés que la santé, l'éducation, l'emploi, le logement, la protection sociale et l'aménagement du territoire. Ces transformations, si elles sont anticipées et intégrées dans une vision de développement cohérente, peuvent se transformer en un véritable levier stratégique. Il est donc impératif de profiter de la fenêtre démographique actuelle pour renforcer le capital humain, favoriser une croissance inclusive bénéficiant à tous, et consolider la cohésion territoriale. L'intégration systématique et rigoureuse de la dimension démographique dans la conception et l'évaluation des politiques publiques s'impose désormais comme une nécessité absolue.