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Qui finance vraiment la santé privée ?

Samedi 04 Octobre 2025

Le ministre de la Santé a récemment éclairci ses déclarations parlementaires, insistant sur le fait que le secteur des cliniques privées bénéficiait d'un flux financier garanti. Il a souligné que leurs prestations sont en partie couvertes par les régimes de protection sociale, notamment pour les citoyens pris en charge par l'État, ce qui leur assure un chiffre d'affaires suffisant et rend inutile l'octroi d'aides supplémentaires.

Pourtant, cette affirmation soulève des interrogations sur le terrain. L'examen des bilans financiers de plusieurs acteurs privés du secteur ne révèle aucune trace de subventions publiques directes, qu'elles soient destinées à l'investissement ou à l'exploitation. En réalité, aucun mécanisme officiel de soutien financier direct n'a été mis en œuvre au profit des cliniques ou établissements de santé privés, ces derniers s'appuyant exclusivement sur leurs propres ressources et, pour les entités les plus transparentes, sur le marché financier.

Certes, la Charte de l'investissement propose des primes pour les entreprises éligibles, mais ce dispositif est transversal à tous les secteurs économiques, n'est pas spécifique au domaine de la santé et ne relève pas uniquement du ministère de tutelle.

De ce fait, la mesure annoncée par le ministre, qui consiste à suspendre des aides, apparaît davantage symbolique que substantielle, étant donné que ces dernières sont, dans les faits, inexistantes.

En contraste frappant, le secteur public de la santé dépend à près de 80 % des subventions de l'État. C'est probablement à ce niveau que l'effort d'optimisation et l'amélioration de la gestion financière s'avèrent le plus impérieux.

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